Janvier est marqué par les actions de taille dans le vignoble. En revenant des vignes ce matin j’ai eu envie de vous parler des spécificités de la taille en gobelet. Comme vous le savez déjà surement, la taille est une étape cruciale car non seulement elle façonne la forme de la vigne, mais aussi elle influence sur le potentiel de récolte.
J’en reviens à cette méthode ancestrale qu’est le « gobelet » (les romains taillaient leurs vignes ainsi déjà à l’époque) qui aujourd’hui est souvent sacrifiée sur l’autel de la mécanisation. Sur des cépages le permettant, ceux dits « à port droit », comme le Grenache ou encore le Mourvèdre, nous avons choisi de perpétrer ce mode de conduite particulièrement adapté à notre climat.
Crédit image : site internet des pépinières Chauvin (à 84260 Sarrians)
La taille en gobelet consiste à former quatre bras issus d’un pied central afin de répartir et aérer les grappes. En effet, les grappes ainsi disposées ne se toucheront pas et le moindre courant d’air circulera facilement et assainira l’atmosphère autour des baies. La végétation formera alors un parasol qui protégera les baies des brûlures du soleil. Le travail se fait en trois dimensions et chaque cep est un travail de taille unique où il faut se projeter dans l’espace et véritablement créer une structure vivante.
Aujourd’hui par raison d’économie, beaucoup de vignes initialement conduites en gobelet ont été converties en palissage. Nous sommes heureux d’avoir pu préserver nos vieux grenaches en gobelet et convaincus de l’impact qualitatif sur nos vins, nous avons choisi de les planter ainsi de nouveau pour les générations futures.
Pour en savoir plus, je vous invite à regarder ma vidéo (en anglais) à ce sujet.
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