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août 3rd, 2011

Un après midi à une «course camarguaise» (partie II)


Comme vous l’avez bien compris par mon post précédent, le véritable intérêt d’une course camarguaise est le «raset», la rencontre entre l’homme et le taureau. Le meilleur «raset» est celui qui permet au taureau de montrer de quoi il est capable. Si le « raseteur » ose une trajectoire droite, il risque tout. Voir le taureau juste derrière l’homme en blanc,  jusqu’aux barricades avec parfois un morceau de son pantalon ou de chemise sur ses  cornes – est ce qui fait venir les spectateurs.

Le taureau camarguais est plus sportif et plus agile que son cousin espagnol, mais son anatomie ne lui permet pas de tourner sur place. Si le « raseteur » trompe le taureau avec un virage serré, il est traité de tous les noms (nous prenons notre « course » au sérieux!)  J’ai esquissé  les différences entre un « raset » idéal, un « raset » classique, et un « raset » méprisable, comme on le voit ci-dessous.

Donc, pour concrétiser tout cela, nous allons jeter un œil à ce qui s’est passé lors que GARLAN a ouvert la deuxième moitié de l’après-midi. Permettez-moi d’abord de dire que ce taureau est LE Cocardier de sa génération (du moins c’est mon avis). Et franchement les « raseteurs » n’a pas su lui rendre justice.

 

Très tôt, il a jalonné et défendu son territoire systématiquement. Avec mépris il a forcé les « tourneurs » à garder leurs distances. Même dans une arène aussi grande que celle de Beaucaire, c’était GARLAN qui décidait où, quand et comment le combat aurait lieu. Il a gardé ses mouvements au strict minimum, et les « raseteurs » savaient qu’il attendait la moindre erreur de leur part.  Ils ont refusé de forcer la situation et au contraire ont choisi de ne prendre aucun risque.  Poujol, Chekade et Benafitou n’ont obtenu chacun  qu’une seule barricade de GARLAN.  Les « attributs » étaient tellement difficiles à obtenir que leur prix grimpait rapidement au-delà de 1000 euros, mais les hommes en blanc ne semblaient pas disposés à créer des ouvertures.

Pour le néophyte, ce genre de confrontation est tout simplement ennuyeuse. Ce qu’il veut, c’est la poursuite et pour lui le risque est là quant le taureau percute la barricade. Il veut un spectacle et pour lui un grand taureau est celui qui se soumet à la «raset», qui met en éclats la barricade ou qui saute carrément  au-dessus de la barricade. Pour ce type de spectateur dimanche a été un flop parce que GARLAN, par son intelligence et sa bravoure,  a prouvé encore une fois qu’il est intouchable.

Pauvre GARLAN, il n’a pas encore trouvé son pair parmi cette génération de « raseteurs ». Si au moins un homme avait eu les tripes pour se mesurer à GARLAN, ce dimanche aurait été tellement plus noble. Un grand Cocardier est celui qui protège ses «attributs» et qui s’impose. Il est un cran au-dessus et j’ai pris beaucoup de plaisir à voir GARLAN déjouer les attaques des « raseteurs ». Il est Lou Coucardié du moment. Ainsi, lorsque vous ouvrez une de nos bouteilles de Lou Coucardié Costières de Nîmes, pensez à GARLAN et sachez que nous rendons hommage à ce noble cocardier et à  notre Camargue bien-aimée.

NB:  Merci à Martina Aliaga de m’avoir autorisée à emprunter quelques photos.

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