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Lou Coucardié
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juillet 28th, 2011

Un après midi à une «course camarguaise»


Ceci est l’histoire de notre vin Lou Coucardié. Pour tous ces gens qui me demandent ce que cela signifie, ou pourquoi utiliser un nom si difficile à épeler, si difficile à prononcer, je veux partager avec vous notre après-midi à une «course camarguaise» dimanche dernier.  Mais avant, il me faut vous donner quelques repères. Notre vignoble, ici  en Costières de Nîmes, est  au cœur de ce que j’aime appeler le « Pays de Biou » (ou la nation de taureaux). Nous sommes tout près de la Camargue, l’embouchure du Rhône, là où les taureaux ont dominé le paysage depuis l’époque romaine. Ici, le taureau est le symbole de notre fierté régionale et une icône de nos arts, notre culture et de notre folklore. Comme vous pouvez le voir sur la carte ci-dessous, chaque hameau, chaque village, chaque ville ont leurs arènes  (ou « piste »), et c’est là où nous passons quelques après-midis d’été à regarder et à participer à des jeux de taureaux.

La «course camarguaise» est un concours entre les hommes et les taureaux. Il n’ya pas d’abattage, il n’y a pas de sang versé (du moins pas par le taureau!) Ici les taureaux sont les héros comme vous pouvez le constater par l’affiche de la Palme d’Or de Beaucaire 2011. Les noms que vous voyez sous chaque date sont les taureaux (et en plus petit, les manades d’ou ils viennent). Agiles, féroces et sauvages, les taureaux retournent à leurs marais, à la fin de la course.

Alors voici une idée de ce que vous pourriez voir si vous veniez à une « Course Camarguaise ». Un long coup de trompette annonce le taureau. Il entre dans les arènes et on lui accorde une minute pour se familiariser avec la « piste », le bruit et la lumière.  Pendant cette minute, personne ne peut rentrer dans les arènes. Ses adversaires observent le taureau de la contre piste.  Le président annonce le nom du taureau, sa manade, ses palmares et les prix de ses « attributs ».

A la fin de la minute, un coup bref de trompette est émis et la compétition peut commencer. Le « tourneur » va attirer l’attention du taureau pour l’aligner avec le « raseteur ». Le « raseteur » va alors commencer la course et le taureau va lui cibler. Le taureau et le « raseteur »  se croisent et le «raset» a lieu.  Avec son peigne accroché (appelé un «crochet»), le « raseteur » va essayer de récupérer une « attribut » (en premier « la cocarde », puis « les glands », et enfin les 1ère et 2ème « ficelles »). Le « raseteur » s’echappe et saute au dessus de la barrière ; le « bon cocardier » le poursuivra tout au long de sa trace jusqu’à la barrière (appelé un «coup de barrière»). Quand cela arrive, l’exploit du taureau est accueilli avec quelques notes de Carmen.

Des tous les « attributs » ce sont les «ficelles» qui sont les plus difficiles à attraper, parce qu’elles sont enroulées plusieurs fois autour de chaque corne. Chaque taureau, en fonction de son classement, aura les ficelles enroulées autour de ses cornes un nombre de fois variable : 8 fois pour les meilleurs, 30 fois pour les plus faciles.  Malgré ça, souvent les meilleurs taureaux gardent leurs ficelles. A la fin des 15 minutes (ou plus tôt si tous ses « attributs » ont été pris) le taureau quitte les arènes.  En un après midi on voit 6 à 7 taureaux.  Les gagnants sont le « raseteur » avec le plus des points et le taureau qui à défendu ses attributs le plus férocement.

La saison commence en avril et se termine en Octobre. Chaque semaine il y a des douzaines de ces courses dans notre région, et les points s’accumulent pour les « raseteurs » et les taureux en vue d’un classement final.  Trois dates sont incontournables pour «l’afeciouna» (les vrais fans): La Cocarde d’Or, La Palme d’Or et la finale de l’Trophée des sous. Dans la missive suivante, je vais partager ce que nous avons vu aux arènes de Beaucaire pour le 2ème jour de la Palme d’ Or, dimanche 24 juillet, 2011. En attendant, je vous invite à découvrir la course camarguaise avec cette vidéo.

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